Foire
aux questions

Le projet

D'où vient Coop-médias ?

Coop-médias est née au sein du Collectif pour une Transtion Citoyenne, collectif regroupant mouvements citoyens, médias, associations et coopératives, qui agit pour aider les citoyen·nes à se réapproprier des domaines essentiels de leur vie individuelle et collective (le territoire, la démocratie, l'économie...) Elle fait suite au constat de la dégradation du paysage médiatique et de la faible ou mauvaise couverture de nombreuses thématiques pourtant essentielles à la qualité du débat public.

Quelles sont nos missions ?

La mission de Coop-médias est d’engager les citoyen⋅nes et la société civile organisée dans la construction d’un paysage médiatique pluraliste et de qualité, pilier essentiel d'une démocratie saine et équilibrée, en promouvant et défendant les alternatives médiatiques indépendantes.

La coopérative propose aux citoyen·nes de se réapproprier l’information moyennant un engagement :

  • Financier, via du placement d’épargne qui sera réinvesti sous forme des prêts avantageux à des médias indépendants ayant des projets de renforcement ou de développement
  • Commercial, en proposant différents produits et supports de diffusion de l’écosystème des médias libres (portail des médias libres, magasine papier le meilleur de la presse libre...).
  • Personnel, via la participation aux différentes activités proposées par la coopérative : évènements publics, actions d’éducation populaire, de plaidoyer...

La coopérative

Pourquoi une coopérative ?

Nous sommes convaincus que l'information et les médias sont des biens communs, trop essentiels pour appartenir en majorité à quelques grands groupes ou propriétaires et influencés par des intérêts privés et politiques.

Le modèle coopératif peut changer la donne en associant des nombreux acteurs autour de valeurs communes d'intelligence collective, de co-construction, de gouvernance démocratique, de non lucrativité ou lucrativité limitée.

Qu'est ce qu'une SCIC ?

C'est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif, qui permet à toutes les parties prenantes de s'impliquer dans la gouvernance d'un projet commun. Toute personne physique ou morale peut ainsi prendre des parts de capital social, et devenir sociétaire ; chaque sociétaire appartient à une catégorie : salarié⋅es, médias, partenaires, porteurs ou soutiens. Tous les sociétaires votent lors de l'Assemblée générale, selon le principe 1 personne = 1 voix. Le Conseil d'Administration est composé de sociétaires issus de chaque catégorie, élus par l'ensemble des sociétaires ; c'est un organe essentiel du pilotage de la coopérative.

Qu'est ce qu'une part sociale ?

Prendre une part dans la coopérative représente un engagement important pour le soutien au projet Coop-médias. Une part sociale, c’est un titre de propriété sur le capital d’une entreprise. Contrairement au don, le souscripteur peut demander le remboursement de son investissement au bout de 5 ans. À la différence de la finance spéculative, l’achat et le remboursement ne sont pas soumis aux lois du marché et la part sociale reste à 100€.

Qu'est ce qu'être sociétaire ?

Une fois sociétaire, vous devenez co-propriétaire de la coopérative : vous votez en Assemblée générale les grandes décisions liées à la gestion de l'entreprise, et vous élisez les membres du conseil d'administration ; vous pouvez également candidater et devenir vous-mêmes membres du conseil. Enfin vous avez accès à toutes les activités et actions proposées par la coopérative.

Mon placement est-il rémunéré ?

Si vous achetez des parts sociales en tant que particulier, vous bénéficiez d’un avantage fiscal de 50% sur votre impôt sur le revenu, déduit l’année suivant votre entrée au capital. Cela équivaut à un rendement annuel de 10% sur les 5 premières années.

En clair : pour 100€ investis, vous récupérez 50€ sur vos impôts, en restant minimum 5 ans.


Le statut de SCIC autorise la rémunération des parts sociales, tout en limitant celle-ci de manière stricte pour entrer dans les critères de la lucrativité limitée.

Nous avons décidé d'aller plus loin en choisissant pour démarrer la non lucrativité, soit le réinvestissement de l'intégralité des bénéfices dans le projet. La part sociale n'est donc pour l'instant pas rémunérée, cette décision pourra évoluer en fonction des résultats de la coopérative et de la volonté des sociétaires.

Est-ce que je peux tout perdre ?

Oui. C’est un scénario peu probable, mais qui existe. L'équipe est déterminée à tout faire pour éviter ce scénario en se reposant sur le multisociétariat, l'intelligence collective et les principes de bonne gestion (gouvernance, transparence, gestion et maitrise des risques, diversification des actifs financiers ...). Aujourd’hui, les SCIC montrent un meilleur taux de pérennité à 5 ans que la totalité des sociétés françaises.

Les médias indépendants

Pourquoi l'indépendance des médias est importante ?

Aujourd'hui en France, 11 milliardaires possèdent plus de 95% des hebdomadaires nationaux, 87% de la presse quotidienne régionale, et la moitié des audiences TV et radio.

Reporters sans frontières a classé la France seulement 26ᵉ dans son classement sur la liberté de la presse. Elle souligne l’inquiétante concentration et uniformisation des grands médias, les cas d'ingérence politique et de pressions économiques exercées sur les rédactions via les subventions ou les annonceurs.

Or, les citoyen·nes doivent avoir accès à une diversité de regards sur la société pour exercer leurs droits démocratiques, à partir de points de vue idéologiques variés, de débats d’idées éclairés, d’informations fiables et vérifiées.

La presse indépendante se démarque par son engagement dans le journalisme d'investigation, son indépendance éditoriale, et sa volonté de traiter des sujets souvent négligés par les médias traditionnels. Ces médias offrent ainsi un contrepoids essentiel en investissant des créneaux et médiums innovants, tout en fournissant une couverture approfondie et critique des enjeux, notamment sociaux, politiques et environnementaux.

Qu'est ce qu'un média indépendant ?

Un média indépendant est une structure revendiquant la transparence, l’indépendance et l’autonomie vis-à-vis des pressions politiques, économiques ou idéologiques.

Il met en œuvre tous les moyens nécessaires pour assurer l’indépendance éditoriale de sa rédaction, dans le respect de la Charte de Munich des droits et des devoirs des journalistes.

La majorité de son capital doit détenue par des personnes physiques ou morales dont l’activité principale se situe dans les médias. Dans le cas d’une société contrôlée par des actionnaires hors-média, leur activité doit être évaluée à l’aune d’un conflit d’intérêts entre ces derniers et la structure éditrice.

En matière de publicité, le média met en place des actions rigoureuses pour prévenir les conflits d'intérêts, garantissant que les revenus publicitaires ne compromettent pas l'intégrité journalistique. L’indépendance éditoriale est préservée grâce à une gestion transparente et à des normes éthiques strictes qui séparent la sphère commerciale de la sphère éditoriale.

Dans le cas d’une association, l’indépendance s’apprécie par le fait de disposer de sources de financement diversifiées et d’avoir des responsables ne se trouvant pas dans une situation de conflit d’intérêts.

Quel type de média soutient Coop-médias ?

Coop-médias est une structure appartisane et indépendante mais engagée. Elle défend par ses actions les alternatives médiatiques indépendantes d’intérêt public et de bien commun, fournissant du contenu fiable et de qualité et portant des valeurs humanistes et progressistes.